vendredi 6 novembre 2009

Au tour de l'immobilier commercial

« Je ne crois pas », a répondu Thimothy Geithner, le secrétaire au Trésor américain, lorsqu’on lui a demandé si l’immobilier commercial pourrait déclencher une nouvelle crise bancaire. Avant d’ajouter : « C’est un problème que l’économie peut gérer, même si cela va être encore exceptionnellement difficile ». À l’inverse du secteur résidentiel qui se stabilise, l’immobilier commercial américain continue pourtant de souffrir. Selon l’indice Commercial Property Price Index de Moody’s, les prix ont plongé de 40,3 % depuis le point haut de 2007. Dans le même temps, le taux de vacance progresse dans les bureaux des quartiers d’affaires. À fin juin, il s’élevait à 13,7 % d’après Cushman & Wakefield, contre 9,7 % en décembre 2007. Et à en croire le cabinet d’études Reis, il aurait même atteint 17 % au 3ème trimestre, tandis qu’il enregistrait un record dans les centres commerciaux depuis 1992.
Dans ce contexte, de nombreux prêts hypothécaires commerciaux ont vu leur ratio « dette sur valeur de l’actif » progresser au-delà des limites imposées par les banques. La hausse du taux de vacance pèse en outre sur les rentrées des emprunteurs. De fait, le taux de défaut sur les prêts hypothécaires détenus par les banques américaines devrait progresser pendant encore deux ans au minimum. L’exposition des établissements bancaires américains est importante puisque 15 % de leur portefeuille de prêts porte sur l’immobilier commercial, et ce d’après différentes d’études. Bref, l’impact devrait être sensible...