jeudi 13 septembre 2012

Quand Martin Bouygues demande plus de régulation


Si l’arrivée de Free a redonné du pouvoir d’achat aux Français en provoquant une baisse drastique des forfaits de téléphonie mobile, elle n’a pas pour autant fait que des heureux. Les trois mastodontes du secteur, à savoir Orange, SFR et Bouygues Télécom, qui constituaient un cartel sans en porter le nom, font en effet grise mine. Martin Bouygues, P.-D.G. du groupe éponyme, a vertement critiqué le manque de régulation du secteur des télécoms. « Avant de lancer le 4ème opérateur, quelles études d’impact ont été faites ? Y en a-t-il eu ? Ce sont des informations qui devraient être publiées. Là, rien, zéro », a-t-il ainsi déclaré avant d’ajouter : « le régulateur ne nous pose même pas de questions sur ce qui est en train de nous arriver. Je suis épaté, franchement estomaqué ». Pendant des années, M. Bouygues ne s’est pourtant pas trop inquiété du silence ou de l’inefficacité de la régulation. Que celle-ci ait pu laisser passer un surcroît de concurrence semble en revanche le scandaliser. Rendez-vous compte, la rente qui a permis à son groupe d’afficher des marges invraisemblables pour le secteur a subitement pris fin. Or, Bouygues, comme SFR et Orange, n’y étaient pas préparés... Tant que le capitalisme sera représenté en France par de tels dinosaures, et sous sa forme la plus dévoyée, nul doute que son image restera dégradée auprès des Français.