Le saviez-vous ? La France est actuellement en guerre. C’est du moins ce que le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, a déclaré lors du « Grand rendez-vous » Europe 1 - i-Télé - Le Parisien. « Nous sommes en guerre contre les marchés dont certains ont décidé que l’euro serait fini dans quelques semaines », a-t-il ainsi lancé. Face aux missiles de Wall Street, aux porte-avions de la City et aux chars du Kabuto Cho, nous avons toutefois et fort heureusement une armée d’élite qui nous protège : les politiques – de droite si l’on écoute M. Le Maire. Voilà la version des faits que l’on nous vend tous les jours. Un mensonge soigneusement ficelé visant à rejeter la responsabilité de la situation actuelle sur un personnage abstrait mais honni : Monsieur Marché. En réponse au ministre de l’Agriculture, M. Hamon, porte-parole du Parti socialiste, a pour sa part corroboré les dires de son adversaire avant d’ajouter que la droite, « véritable cinquième colonne au service des marchés », était dans le camp opposé. « Quand les marchés financiers ont demandé le recul de l’âge légal sur la retraite, la droite a obtempéré, quand les marchés financiers ont exigé la réduction du périmètre de la Sécu, la droite a obtempéré », a-t-il ainsi expliqué. Finalement, à en croire le Parti socialiste, seuls les politiques de gauche seraient donc capables de nous sauver... à moins qu’il n’y ait jamais eu de guerre, ni d’ennemi à nos portes. Car qui est M. Marché, si ce n’est la masse des investisseurs – des banques mais aussi des épargnants français ! – qui prêtent chaque jour à la France de quoi faire fonctionner son Etat et qui s’inquiètent d’être remboursés selon les conditions promises par ceux qui nous endettent depuis plus de trente ans, à savoir les politiques ? Selon nos protecteurs auto-déclarés, l’ennemi serait celui qui permet au « modèle français » de survivre financièrement. Quelle étrange vision.
mercredi 16 novembre 2011
mercredi 9 novembre 2011
La baisse inéluctable des dépenses de l'Etat
(achevé de rédiger le 31 octobre 2011) Dans un contexte marqué par la crise profonde de l’endettement, les pouvoirs publics avaient annoncé la mise en place de mesures destinées à restaurer les finances de la maison France dans le cadre de ce qui fut hâtivement baptisé un plan d’économies. Souvenons-nous que sur les 11 Mds € retenus, les économies réalisées par l’état dans le cadre de son fonctionnement quotidien s’élevaient à 1 Md € seulement. Pour le reste, il ne s’agissait que d’une fiscalisation accrue. Nous avions évidemment regretté le manque de volontarisme de nos gouvernants et le mauvais tour qu’ils jouaient une fois encore aux épargnants et aux entrepreneurs. Qu’importe, ce plan était adapté à la situation, nous martelait-on. Or, il apparaît que celle-ci s’est encore nettement dégradée depuis l’été. La France serait ainsi entrée en récession tandis que les prévisions de croissance établies par les économistes non-rétribués par l’argent public font froid dans le dos. Le triple A de notre pays est en danger, comme le laisse entendre l’agence de notation Moody’s, sans que l’on comprenne toujours comment l’Hexagone peut encore en bénéficier. Bref, les 11 Mds € ne représentent plus grand chose face à l’accroissement à venir de notre endettement. Les recettes fiscales devraient chuter en 2012 de 5 Mds € à 17 Mds €, nous assure-t-on, tandis que le plan de sauvetage de la Grèce nous coûtera quelques dizaines de milliards supplémentaires. Dans un tel contexte, le programme économique du PS semble totalement hors de propos et devrait, en toute logique, être profondément amendé. Du côté de l’UMP, rien n’a encore filtré alors que le candidat naturel ne s’est pas encore déclaré. Mais déjà, des voix se font entendre, lesquelles réclament une hausse de l’impôt sur les société, la création d’un taux intermédiaire de TVA, un énième rabotage des niches fiscales, une convergence de la fiscalité qui pèse sur les revenus du capital et ceux du travail... La crise a été générée par les banques et les riches, nous assène-t-on quotidiennement. Pourquoi chercher plus loin alors, même si ces « solutions » ont par le passé prouvé leur inefficacité et leur dangerosité ? D’ailleurs, l’état ne dispose d’aucune latitude, comme le soulignait dernièrement Dominique Bussereau, ancien ministre du Budget, et d’autres avant lui. Les dénégations restent donc d’usage, période électorale oblige, mais ceux qui gouverneront la France à compter de l’été 2012 n’auront pas d’autre choix que de s’attaquer au versant dépenses du budget de l’état. Et il s’agira là tout autant d’une nécessité que d’un devoir.
Votre Conseiller Patrimonial n° 14 est sorti
Au sommaire du numéro 14 (début novembre)
Eclairage : Budget 2012 : retrouvez les derniers éléments dévoilés, à savoir la contribution des hauts revenus, les aides à la performance énergétique, la fin du Scellier, etc.
Actualité : liste des Sofica agréées, PTZ+, bonus-malus automobile, pistes de réflexion pour une imposition encore accrue des hauts revenus, filière équestre, etc.
Jurisprudence : imposition en France des associés non résidents de sociétés de personne, donation-partage et responsabilité du notaire, réticence dolosive d'un banquier, ISF et biens professionnels, etc.
Fiche : Le Plan d'Epargne Logement (PEL) : versements et retraits, rémunération, prime d'Etat, durée de vie, fiscalité, conditions de prêts, transfert du plan et donation.
Placements : Bourse : la lourdeur reste de mise malgré l'annonce d'un nouveau plan de sauvetage de la zone euro. Marché obligataire : les obligations des Etats les plus solides ont vu leur rendement s'écrouler.
Questions/réponses : assurance-vie ou portefeuille boursier classique ? Assurance-vie : avance ou rachat partiel ? Etudiant et cotisations sociales. Divorce et solidarité fiscale.
Eclairage : Budget 2012 : retrouvez les derniers éléments dévoilés, à savoir la contribution des hauts revenus, les aides à la performance énergétique, la fin du Scellier, etc.
Actualité : liste des Sofica agréées, PTZ+, bonus-malus automobile, pistes de réflexion pour une imposition encore accrue des hauts revenus, filière équestre, etc.
Jurisprudence : imposition en France des associés non résidents de sociétés de personne, donation-partage et responsabilité du notaire, réticence dolosive d'un banquier, ISF et biens professionnels, etc.
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