mercredi 9 novembre 2011

La baisse inéluctable des dépenses de l'Etat


(achevé de rédiger le 31 octobre 2011) Dans un contexte marqué par la crise profonde de l’endettement, les pouvoirs publics avaient annoncé la mise en place de mesures destinées à restaurer les finances de la maison France dans le cadre de ce qui fut hâtivement baptisé un plan d’économies. Souvenons-nous que sur les 11 Mds € retenus, les économies réalisées par l’état dans le cadre de son fonctionnement quotidien s’élevaient à 1 Md € seulement. Pour le reste, il ne s’agissait que d’une fiscalisation accrue. Nous avions évidemment regretté le manque de volontarisme de nos gouvernants et le mauvais tour qu’ils jouaient une fois encore aux épargnants et aux entrepreneurs. Qu’importe, ce plan était adapté à la situation, nous martelait-on. Or, il apparaît que celle-ci s’est encore nettement dégradée depuis l’été. La France serait ainsi entrée en récession tandis que les prévisions de croissance établies par les économistes non-rétribués par l’argent public font froid dans le dos. Le triple A de notre pays est en danger, comme le laisse entendre l’agence de notation Moody’s, sans que l’on comprenne toujours comment l’Hexagone peut encore en bénéficier. Bref, les 11 Mds € ne représentent plus grand chose face à l’accroissement à venir de notre endettement. Les recettes fiscales devraient chuter en 2012 de 5 Mds € à 17 Mds €, nous assure-t-on, tandis que le plan de sauvetage de la Grèce nous coûtera quelques dizaines de milliards supplémentaires. Dans un tel contexte, le programme économique du PS semble totalement hors de propos et devrait, en toute logique, être profondément amendé. Du côté de l’UMP, rien n’a encore filtré alors que le candidat naturel ne s’est pas encore déclaré. Mais déjà, des voix se font entendre, lesquelles réclament une hausse de l’impôt sur les société, la création d’un taux intermédiaire de TVA, un énième rabotage des niches fiscales, une convergence de la fiscalité qui pèse sur les revenus du capital et ceux du travail... La crise a été générée par les banques et les riches, nous assène-t-on quotidiennement. Pourquoi chercher plus loin alors, même si ces « solutions » ont par le passé prouvé leur inefficacité et leur dangerosité ? D’ailleurs, l’état ne dispose d’aucune latitude, comme le soulignait dernièrement Dominique Bussereau, ancien ministre du Budget, et d’autres avant lui. Les dénégations restent donc d’usage, période électorale oblige, mais ceux qui gouverneront la France à compter de l’été 2012 n’auront pas d’autre choix que de s’attaquer au versant dépenses du budget de l’état. Et il s’agira là tout autant d’une nécessité que d’un devoir.

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