Selon la Bourse des métaux londonienne, un intervenant opère des achats intensifs de cuivre depuis plusieurs semaines. Alors que plus de 350 000 tonnes de métal rouge sont accumulés dans ses entrepôts, ce mystérieux acheteur en contrôlerait entre 50 % et 80 %, pour une valeur totale estimée à environ 2 Mds $. Dans quel but ? Ce dernier aurait-il eu vent d’une pénurie soudaine ? D’une brutale envolée de la demande en provenance du secteur des applications électriques, premier consommateur industriel ? L’explication est en réalité bien plus « financière ». En effet, selon le Daily Telegraph, cet opérateur ne serait autre que la banque américaine JP Morgan qui a pour projet de créer un fonds indiciel basé physiquement sur le cuivre. L’établissement a d’ailleurs déjà lancé la procédure d’inscription auprès de la Securities Exchange Commission (l’équivalent de l’Autorité des Marchés financiers). Son produit serait ensuite revendu aux investisseurs sous forme de parts équivalent à 10 kg de cuivre. Dans ce contexte, les cours du métal rouge ont logiquement retrouvé leurs niveaux d’avant la crise, autour de 8 700 $ la tonne. Les investisseurs redoutent en effet que le marché ne se retrouve « cornérisé » (« coincé » à la hausse puisque l’offre est réduite à néant). Le risque est d’autant plus réel que d’autres intervenants comme BlackRock, Deutsche Bank ou encore Goldman Sachs ont d’ores et déjà le même projet que JP Morgan en tête...
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