Selon les rapports budgétaires publiés par Bercy, les cessions immobilières de l’Etat ont rapporté 502 M € en 2010. C’est à la fois beaucoup et trop peu. Beaucoup car le processus de vente valorise mieux qu’auparavant (environ 21 % de plus que la valeur vénale) les biens cédés. Ainsi, l’état a davantage eu recours aux appels d’offres : 50 % des immeubles cédés pour plus de 2 M € ont été concernés contre 15 % en 2009. Mais c’est également trop peu puisque l’objectif de cessions avait initialement été fixé à 900 M €... Ce n’est pas véritablement nouveau : déjà en 2008, les produits de cessions avaient été de 60 % inférieurs aux objectifs. Dommage, nous direz-vous, tant nos finances publiques exsangues auraient besoin de ces rentrées... Sauf que ces cessions ne servent aucunement à réduire la dette de la France ! Il s’agit là d’une aberration mais c’est bien ce qui ressort des rapports budgétaires. Globalement, le fruit de ces cessions est en effet reversé aux ministères pour financer leurs dépenses d’investissements immobiliers. Selon la loi, seuls 15 % des produits de cessions doivent aller au désendettement de l’état. L’objectif est pour le moins atteignable... et pourtant, là encore, la France le manque régulièrement. En 2010, 50 M € sur 502 M € (soit 10 %) ont servi à réduire la dette du pays qui atteint, rappelons-le, 1 650 Mds €. Une goutte de rigueur dans un océan de laisser-aller. Faut-il donc vendre les actifs immobiliers publics pour réduire la dette ? Certainement. Mais la méthode est pour le moins à revoir...
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