Le gouvernement a dévoilé « un plan d’économies » afin de réduire le déficit public et de préserver la crédibilité de la France auprès de ses créanciers. Voilà du moins ce qu’il a affirmé et ce qui a été consciencieusement repris par les media. Malheureusement, il s’agit là d’un mensonge éhonté qui relève plus du plan de communication que d’une quelconque rigueur, mot honni s’il en est. Pour réaliser des économies, il convient en effet de tailler dans les dépenses. Or, le plan Fillon a dévoilé plus de 10 Mds € de nouvelles recettes pour une réduction des dépenses limitée à 1 Md €.
Lorsque le gouvernement rabote une niche fiscale, il ne fait aucune économie. Il augmente tout simplement la pression fiscale. Sauf à croire que tout appartient par défaut à l’état et que les revenus qu’il veut bien nous laisser représentent pour lui des « dépenses ». Lorsque le gouvernement augmente une énième fois les prélèvements sociaux, il ne résout aucun problème structurel mais fait appel aux vieilles recettes qui ont démontré toute leur inefficacité. La situation budgétaire de notre pays est là pour en témoigner. Lorsqu’il dit vouloir taxer les plus-values immobilières, il ne démontre aucune stratégie économique. Il fait en revanche preuve d’opportunisme, l’idée étant pour lui de capter une partie de la richesse liée à l’envolée des prix de la pierre. Enfin, lorsque le gouvernement annonce vouloir taxer les parcs d’attractions pour finalement se rétracter sous la pression de quelques députés, il démontre qu’il ne tient aucun cap et qu’il navigue à vue. A moins de dix mois de l’élection présidentielle, la politique prime sur les réformes qui assainiraient notre système. Souvenons-nous ainsi que pour 200 Mds € de recettes, l’Etat a dépensé 292 Mds € en 2010. Le taux français des prélèvements obligatoires étant l’un des plus élevés au monde, le salut ne peut bien évidemment venir que d’une réduction des dépenses. Dans ces conditions, le résultat du Plan Fillon est d’ores et déjà connu : les objectifs financiers ne seront pas atteints. Les investisseurs, que l’on pointe du doigt mais auprès de qui nous souhaitons emprunter, ne sont pas dupes.
Attendrons-nous ainsi d’être rappelés à l’ordre par les agences de notation ? Il ne s’agit plus de taxer les riches pour défendre un vague concept de justice sociale ou d’éviter de réduire les dépenses pour soi-disant préserver les plus pauvres. La priorité, c’est de réduire le poids de l’Etat qui n’a cessé d’enfler au point de provoquer sa propre faillite et de détruire l’épargne des ménages français.
Attendrons-nous ainsi d’être rappelés à l’ordre par les agences de notation ? Il ne s’agit plus de taxer les riches pour défendre un vague concept de justice sociale ou d’éviter de réduire les dépenses pour soi-disant préserver les plus pauvres. La priorité, c’est de réduire le poids de l’Etat qui n’a cessé d’enfler au point de provoquer sa propre faillite et de détruire l’épargne des ménages français.
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