« Il faut faire participer la finance à la réparation des dégâts qu’elle a provoqués. C’est question d’efficacité. C’est une question de justice. C’est une question de morale. La taxe des transactions financières doit être mise en œuvre ». Ainsi parlait Nicolas Sarkozy lors de ses vœux présidentiels, reprenant la vieille antienne qui consiste à remplacer les problèmes par la désignation de pseudo-responsables. Nous sommes déjà revenus sur le sujet dans ces colonnes (voir PU n° 2481, page 16), il est donc inutile d’en rajouter. Pour l’heure et parmi les dirigeants européens, seuls le Président de la République française et la Chancelière allemande Angela Merkel tiennent ce discours, fors quelques nuances. Mais cette dernière semble ne pas ressentir l’empressement qui emploie actuellement l’Elysée, à quelques mois des élections présidentielles. Désirant couper l’herbe sous le pied de l’opposition qui s’est prononcée pour l’adoption rapide d’une telle taxe, Nicolas Sarkozy pourrait décider de sa mise en place à l’échelle de la France seule, nous apprend la presse. Et un conseiller du Président d’indiquer : « même si on y va tout seul, on peut espérer récupérer plusieurs centaines de millions d’euros ». N’était-il pas question initialement de justice et de morale, même si ce genre de considération peut, en l’espèce, prêter à la controverse ? Finalement, il ne s’agit donc que de « basse » comptabilité pour un Etat exsangue... Et tant pis pour le secteur financier parisien dont le chant du cygne se rapproche donc...
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