mercredi 21 décembre 2011

Changement de communication sur le triple A


Voici quatre mois, la rumeur d’une dégradation de la note de la France en tant qu’émetteur de dette avait fait bondir Bercy. « Ces rumeurs sont totalement infondées et les trois agences Standard’s and Poor, Fitch et Moody’s ont confirmé qu’il n’y avait pas de risque de dégradation », avait- on déclaré dans l’entourage du ministre des Finances, François Baroin. Il y a maintenant trois semaines, le même ministre était intervenu sur France 2 pour rassurer les Français, toujours au sujet d’une éventuelle dégradation de la note de la dette publique. « On a notre triple A et tout est mis en œuvre pour répondre aux objectifs que nous avons fixés, qui sont des enga- gements, avec des rendez-vous », avait-il ainsi affirmé. Depuis que Standard & Poor’s a très concrètement menacé de réduire la note de la France de deux crans à AA, le ministre a toutefois bouleversé son plan de communication. « Les messages des agences sont des messages parmi d’autres [...]. Ce sont des indicateurs. Quel est leur métier ? Leur métier, c’est de calculer la part de risque sur un investissement [...]. Ce n’est pas la grenouille du matin qui donne la météo », a-t-il ainsi expliqué sur BFM TV. Désormais, la perte du triple A n’est non seulement pas impossible mais le ministre en minimise considérablement la portée. Les agences de notation critiquent notre incapacité à réduire la dette ? Nous leur opposerons le dédain. Standard & Poor’s, dites-vous ? Connais pas...

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