A l’heure où il devient de plus en plus compliqué pour les Etats surendettés de continuer à lever de l’argent
« bon marché » auprès des investisseurs internationaux, l’Italie et la Belgique ont décidé de faire appel à leurs propres épargnants. Selon Rome, il s’agit de montrer la « confiance que les Italiens ont en leur propre pays » afin « d’améliorer le jugement global des marchés envers l’Italie ». Preuve de la «solidarité nationale», les banques ont accepté de ne facturer aucune commission sur les achats d’obligations effectués par les Italiens lors de la journée d’appel. Reste à savoir si ces derniers ont bien compris ce qui leur était demandé, à savoir acheter sur le marché secondaire les obligations dont les mêmes banques se débarrassent. Mais passons. En Belgique, un emprunt d’Etat spécifique a été proposé à la population qui semble répondre à l’appel pour un montant cependant limité. En France, le sujet est désormais évoqué : pourquoi ne pas lancer un grand emprunt national ? M. Henri Guaino, proche conseiller de Nicolas Sarkozy, en est un fervent supporteur. Rappelons ainsi qu’il avait affirmé en 2007, avec une rare clairvoyance au regard des évènements actuels dans la zone euro, que la dette publique n’était pas un problème... Selon son raisonnement, l’importante épargne des Français compense la déficience de l’état et peut être mise à contribution pour alimenter le système. Un récent sondage réalisé par Harris Interactive démontre que les Français ne l’entendent toutefois pas ainsi. Selon cette enquête, moins d’un tiers des sondés indiquent qu’ils seraient certainement (6 %) ou probablement prêts (24 %) à acheter de la dette française à des taux équivalents à ceux du marché. Alors que nos ministres n’ont de cesse de critiquer la « rapacité » des marchés financiers qui demandent des rendements en hausse pour prêter aux pays de la zone euro et à la France, que diront-ils de leurs compatriotes qui refusent purement et simplement de souscrire un emprunt ? Ces derniers, qui bénéficient pourtant des largesses du « meilleur système au monde », seront-ils mis au banc des accusés ? La parole est aux ministres.
« bon marché » auprès des investisseurs internationaux, l’Italie et la Belgique ont décidé de faire appel à leurs propres épargnants. Selon Rome, il s’agit de montrer la « confiance que les Italiens ont en leur propre pays » afin « d’améliorer le jugement global des marchés envers l’Italie ». Preuve de la «solidarité nationale», les banques ont accepté de ne facturer aucune commission sur les achats d’obligations effectués par les Italiens lors de la journée d’appel. Reste à savoir si ces derniers ont bien compris ce qui leur était demandé, à savoir acheter sur le marché secondaire les obligations dont les mêmes banques se débarrassent. Mais passons. En Belgique, un emprunt d’Etat spécifique a été proposé à la population qui semble répondre à l’appel pour un montant cependant limité. En France, le sujet est désormais évoqué : pourquoi ne pas lancer un grand emprunt national ? M. Henri Guaino, proche conseiller de Nicolas Sarkozy, en est un fervent supporteur. Rappelons ainsi qu’il avait affirmé en 2007, avec une rare clairvoyance au regard des évènements actuels dans la zone euro, que la dette publique n’était pas un problème... Selon son raisonnement, l’importante épargne des Français compense la déficience de l’état et peut être mise à contribution pour alimenter le système. Un récent sondage réalisé par Harris Interactive démontre que les Français ne l’entendent toutefois pas ainsi. Selon cette enquête, moins d’un tiers des sondés indiquent qu’ils seraient certainement (6 %) ou probablement prêts (24 %) à acheter de la dette française à des taux équivalents à ceux du marché. Alors que nos ministres n’ont de cesse de critiquer la « rapacité » des marchés financiers qui demandent des rendements en hausse pour prêter aux pays de la zone euro et à la France, que diront-ils de leurs compatriotes qui refusent purement et simplement de souscrire un emprunt ? Ces derniers, qui bénéficient pourtant des largesses du « meilleur système au monde », seront-ils mis au banc des accusés ? La parole est aux ministres.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire