Une récente étude publiée par la banque suisse UBS a démontré que la richesse détenue par les 4,4 milliards d’adultes répartis sur l’ensemble de la planète avait augmenté de 72 % depuis 2000. Elle atteint ainsi 195 000 Mds $, soit environ 44 000 $ par personne. Toujours selon UBS, 24,4 millions d’individus, soit 0,5 % de la population, sont des millionnaires. Sans surprise, il ressort que la majorité d’entre eux (41 %) vivent aux États-Unis. Le Japon figure en 2ème position avec 10 % des millionnaires. Il est on ne peut plus logique, vous en conviendrez, de retrouver ces deux géants économiques en tête de classement. La suite est autrement plus surprenante. La France serait non seulement la nation européenne la plus riche (12 100 Mds $) mais également le 3ème pays au monde abritant le plus grand nombre de millionnaires (2,2 millions). La population française étant composée de 48 millions d’adultes, 4,5 % d’entre eux seraient millionnaires !
En plein conflit social, cette étude a évidemment donné du grain à moudre aux partisans d’une plus grande taxation des « riches » que le système fiscal français n’aurait, selon eux, pas incité à fuir le pays. Avant de s’extasier sur les perspectives offertes par l’exploitation de cette nouvelle et immense ressource financière, ces ayatollahs de l’impôt devraient toutefois prendre le temps d’analyser l’étude d’UBS. Pour commencer, celle-ci prend comme devise de référence le dollar. Dès lors, un Français détenant 724 000 € est considéré comme un millionnaire en dollars. Sauf à envisager l’expatriation outre-Atlantique, nombre de ces millionnaires ne sont que virtuels. De même, le patrimoine prend en compte l’immobilier. Compte tenu du parcours de la pierre en France depuis 2000 (+ 115 % environ), la richesse des Français est gonflée par la valeur de leur résidence principale. Ce qui n’est pas le cas en Allemagne par exemple. Enfin, au-delà de cette photographie réalisée à un instant particulièrement favorable, il convient de s’interroger sur la dynamique. Notre pays crée-t-il de la richesse ou vit-il sur celle accumulée au cours de son glorieux passé ? La réponse est malheureusement évidente.
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