Selon le directeur de la Banque mondiale, Robert Zoellick, il est plus que nécessaire de revoir l’actuel régime de changes flottants, en vigueur depuis la fin des Accords de Bretton Woods en 1971. Dans une tribune publiée dans le Financial Times, ce dernier évoque la nécessité de créer un système dans lequel l’or servirait à nouveau de point de référence international pour évaluer les attentes des marchés sur l’inflation, la déflation et la valeur future des monnaies. Concrètement, un tel retour à l’étalon-or aurait pour objectif de freiner le dérapage constaté au cours des dernières années tant sur le front de la politique monétaire (avec des taux d’intérêt de plus en plus faibles et une injection massive de liquidités) que du côté de l’endettement des États. Les autorités publiques ne seraient ainsi plus en mesure de créer massivement de la monnaie sans se préoccuper des conséquences à long terme. En proposant un tel modèle, M. Zoellick fait toutefois un aveu fracassant : les crises économique et financière des quinze dernières années sont la conséquence directe des interventions étatiques et non celle d’un libéralisme que certains qualifient de « débridé ». Au final, la solution passerait donc par un retour aux fondamentaux. Le directeur de la Banque mondiale propose de revenir à l’étalon-or. Il s’agit d’une piste parmi d’autres. Limiter la capacité des banques centrales à décider unilatéralement des taux d’intérêt en constitue une autre.
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