mercredi 23 mars 2011

Comme tous les ans

Comme tous les ans, les entreprises du CAC 40 publient leurs comptes au titre de l’exercice qui vient de s’achever. Comme tous les ans, ces profits s’élèvent à plusieurs milliards d’euros, soit 82,6 Mds € pour l’année qui nous occupe contre 47 Mds € en 2009, au plus fort de la crise. Comme tous les ans, la presse titre sur ce fait presque purement comptable et cherche à en faire un évènement lourd de sens, la « palme » revenant à L’Humanité qui ose un « Comment le CAC 40 pille la France ». Comme tous les ans, Total et d’autres grandes sociétés sont pointées du doigt par les démagogues de tout bord au motif que le montant de leurs bénéfices relèverait de l’indécence, voire de la spoliation. Comme tous les ans, ces derniers feignent d’oublier que les bénéfices financent les investissements et les emplois, directs ou indirects et qu’ils rémunèrent les propriétaires légitimes du capital. 72 635 postes sont à pourvoir en 2011 dans les sociétés composant l’indice parisien de référence (source : sociétés). Comme tous les ans, les tenants du jusqu’au-boutisme étatique réclament l’instauration d’une taxe additionnelle sur les bénéfices sous couvert de « justice sociale » et de « juste répartition » des fruits de la croissance qu’ils s’escriment pourtant à combattre. Comme tous les ans, les entreprises du CAC 40 verseront des dividendes, soit environ 40 Mds € en 2011 au titre des profits réalisés en 2010 pour un taux de redistribution des profits de 45 %. Comme tous les ans, le montant de ces derniers sera là encore mis en avant par ceux qui désirent opposer les actionnaires – de véritables milliardaires comme le laisserait entendre le montant vu plus haut – aux salariés. Comme tous les ans, aucun de ces parangons de vertu ne sera en mesure de calculer le rendement moyen de l’indice, à savoir 3,8 %. Comme tous les ans, il sera aisé de comparer ce taux de rémunération à celui garanti du Livret A, soit 2 % depuis le 1er février, et de juger que le risque est vraiment bien peu considéré, a fortiori lorsque l’on se penche sur le parcours chaotique des actions ces dernières années. A l’année prochaine...

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