Nous savons que la constitution des prix du pétrole répond à des données nombreuses. Celles-ci sont ainsi et entre autres d’ordre géopolitique, comme nous le constatons actuellement. Au-delà de l'incertitude politique actuelle, l’offre et la demande n'en restent pas moins au cœur même du processus de fixation des prix. Or à ce sujet, les interrogations sont également nombreuses. Si la demande au plan mondial croît régulièrement et d’autant plus dans le contexte d’émergence économique de toute une partie du globe, l’offre est quant à elle soumise à des incertitudes, orchestrées ou non. En effet, un certain doute plane sur l’ampleur des réserves mondiales de pétrole. C’est ainsi que les dernières révélations du site Wikileaks sont venues accentuer les critiques adressées jusque-là par certains spécialistes seulement. Selon un des télégrammes diplomatiques américains dévoilé sur Internet, les réserves de pétrole de l’Arabie Saoudite auraient été sciemment surévaluées et s’avéreraient insuffisantes pour éviter, à terme, une envolée durable des cours du brut. Ainsi et selon Sadad al-Husseini, ancien responsable de l’exploration de la compagnie nationale saoudienne Aramco, cette dernière aurait surévalué ses réserves de 300 milliards de barils en indiquant disposer de l’équivalent de 716 milliards de barils. Voilà qui n’est pas rien, si ces faits s’avèrent exacts. Evidemment car le sujet est particulièrement sensible, Sadad al-Husseini a aussitôt démenti cette information pour indiquer que ses propos avaient été reproduits de manière incorrecte. Quoi qu’il en soit, car il est toujours très difficile de faire la différence entre les réserves prouvées et celles qui sont estimées et parfois non-exploitables, les spécialistes du secteur s’accordent sur un fait important : l’Arabie Saoudite n’a actuellement plus les moyens de faire descendre les cours du pétrole en cas d’envolée. Nous allons probablement et très bientôt nous en rendre compte et en faire l’amère expérience.
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