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La Belgique est sans gouvernement depuis presque un an à la suite de dissensions entre Flamands et francophones sur son avenir. Cette semaine, Fitch s’en est inquiété en abaissant de « stable » à « négative » la perspective de la note du pays, actuellement fixée à AA+, soit la deuxième meilleure note possible.
L’agence de notation estime que la crise institutionnelle risque de freiner la réduction du déficit et de la dette. Cette dernière ressort, rappelons-le, à près de 100 % du Produit intérieur brut. La décision de Fitch, qui succède au coup de semonce lancé par Standard & Poor’s en décembre dernier, peut toutefois laisser songeur. Sans gouvernement, la Belgique est en effet loin d’être à la dérive sur le plan économique. En 2010, la croissance est ressortie à 2 %, au-dessus de la moyenne européenne. Le pays est en outre bien parti pour réaliser une performance similaire en 2011. Sur le front de l’endettement, la Belgique a réduit son déficit à 4,1% en 2010, en avance d’un an sur ses objectifs budgétaires, et devrait enregistrer une nouvelle baisse à 3,6 % en 2011. Le respect des critères de Maastricht est attendu pour 2012. Une telle performance ne manque pas de faire rêver nos responsables... L’expérience de notre voisin semble bien démontrer qu’un gouvernement se contentant de gérer les affaires courantes dépense moins, ce qui incite les acteurs économiques à reprendre confiance. Malgré cela, certaines voix affirment que les Belges sont exaspérés et qu’ils réclament un gouvernement. Souffriraient-ils de l’absence des politiques ? Cela semble peu probable. Selon un sondage publié en mars dernier, ils ne sont en effet plus que 14 % des Belges de Flandre, 11 % de ceux de Wallonie et 12 % des Bruxellois à faire encore confiance aux hommes politiques. Contrairement aux analystes de Fitch et Standard & Poor’s, les Belges ont perdu leurs illusions sur la capacité de ces derniers à résoudre les problèmes plutôt qu’à en créer. Ce qu’ils souhaitent, ce n’est visiblement pas un retour du gouvernement et de l’Etat mais plutôt une levée des incertitudes entourant leur avenir commun. Pour le reste, ils se débrouilleront...
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