mercredi 5 décembre 2012

La France et le droit de propriété


L’Etat français respecte-t-il encore le droit de propriété ? Au fil des annonces de l’équipe écolo-socialiste, la question se pose. Cette semaine, la sphère médiatique a voulu retenir que le chef du gouvernement avait désavoué son ministre du Redressement productif (sic) en écartant toute nationalisation pour le site de Florange. C’est oublier un peu vite ce qui a été pensé et dit durant plusieurs jours. Il est en effet apparu que M. Montebourg pouvait, sans susciter l’ire du monde politique (au contraire), clamer sur les ondes que la nationalisation de Florange faisait « l’objet d’une étude sérieuse ». Il serait évidemment rassurant de ne voir dans cet épisode médiatique qu’un épiphénomène créé de toute pièce par un excentrique de la politique. Malheureusement, les atteintes au droit de propriété ne cessent de se multiplier dans notre pays. Lorsque PSA, à genoux financièrement, n’a eu d’autre choix que de lancer un plan social pour sauver ce qui pouvait encore l’être, le groupe s’est ainsi vu adjoindre un « commissaire » pour étudier le bien-fondé de cette initiative. Le gouvernement jugeait de fait que les actionnaires du constructeur n’étaient pas en droit de gérer leur propriété. Les personnes morales ne sont pas les seules visées par cette dérive autoritariste. Cécile Duflot, la ministre du Logement, n’a pas hésité à remettre au goût du jour les réquisitions de logements vides qu’elle annonce pour la fin de l’année. Voici quelques semaines, elle avait déjà « brillé » en décrétant l’encadrement des loyers. Les propriétaires ne sont encore une fois pas libres de disposer de leur bien comme ils l’entendent, ce qui constitue une atteinte à leurs droits. Mais pour que le gouvernement en ait conscience, encore faudrait-il qu’il accepte de reconnaître l’existence d’une frontière entre le privé et le public. Une déclaration du ministre du Budget nous fait douter de ce point précis. Jérôme Cahuzac a en effet estimé que le crédit d’impôt « compétitivité » (CICE) constituait de « l’argent public mis à la disposition des entreprises »... alors qu’il s’agit surtout de moins les ponctionner. Si l’on traduit la parole du ministre, cela signifie que tout appartient par défaut à l’Etat mais que dans sa grande mansuétude, il lui arrive de laisser aux ménages et aux entreprises la jouissance d’une partie de leurs biens et de leurs revenus. Le droit de propriété est décidément loin d’être un acquis...

vendredi 12 octobre 2012

Le redressement productif fonctionnerait-il ?


Cette semaine, le ministère du Redressement productif (sic) a fait son auto-promotion en dévoilant le bilan de son action depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande. A en croire Arnaud Montebourg, le détenteur de ce maroquin inédit, 119 dossiers d’entreprises en difficulté ont été traités par ses services. Selon lui, les fameux « commissaires au redressement productif » (sic) auraient permis de sauver environ 15 000 emplois sur 20 000. Le taux de réussite de son action atteindrait donc 75 %. Quel score ! Laurence Parisot, qui estime que M. Montebourg a une conception excessivement interventionniste, doit-elle manger son chapeau ? Nous lui conseillons d’attendre encore quelques mois. En affichant de tels résultats, M. Montebourg a en effet omis quelques détails. Ainsi, combien d’aides publiques et de subventions – et donc de recettes fiscales, si difficiles à trouver – ont été accordées à ces entreprises moribondes ? Où cette manne financière a-t-elle été prélevée ? Quel est l’impact sur l’emploi des autres entreprises, celles qui n’ont pas eu d’aides et qui se voient désormais affronter la concurrence de sociétés non rentables mais sauvées par l’état ? Faudra-t-il remettre au pot si le sauvetage s’avère éphémère ? Le redressement productif n’est en réalité rien d’autre que la cryogénisation de certains secteurs de l’économie française. Les politiques préservent un système cliniquement mort dans l’espoir de le ressusciter plus tard. Les entreprises se voient quant à elles confortées (pour un temps) dans leurs erreurs stratégiques tandis que l’interventionnisme étatique pavane. L’addition se paiera plus tard. M. Montebourg n’en a cure, il sera passé à autre chose. Peut-être au ministère de « l’Egalité juste  » ou de « l’Education réenchantée ». Ou sur les bancs de l’opposition.

jeudi 13 septembre 2012

Quand Martin Bouygues demande plus de régulation


Si l’arrivée de Free a redonné du pouvoir d’achat aux Français en provoquant une baisse drastique des forfaits de téléphonie mobile, elle n’a pas pour autant fait que des heureux. Les trois mastodontes du secteur, à savoir Orange, SFR et Bouygues Télécom, qui constituaient un cartel sans en porter le nom, font en effet grise mine. Martin Bouygues, P.-D.G. du groupe éponyme, a vertement critiqué le manque de régulation du secteur des télécoms. « Avant de lancer le 4ème opérateur, quelles études d’impact ont été faites ? Y en a-t-il eu ? Ce sont des informations qui devraient être publiées. Là, rien, zéro », a-t-il ainsi déclaré avant d’ajouter : « le régulateur ne nous pose même pas de questions sur ce qui est en train de nous arriver. Je suis épaté, franchement estomaqué ». Pendant des années, M. Bouygues ne s’est pourtant pas trop inquiété du silence ou de l’inefficacité de la régulation. Que celle-ci ait pu laisser passer un surcroît de concurrence semble en revanche le scandaliser. Rendez-vous compte, la rente qui a permis à son groupe d’afficher des marges invraisemblables pour le secteur a subitement pris fin. Or, Bouygues, comme SFR et Orange, n’y étaient pas préparés... Tant que le capitalisme sera représenté en France par de tels dinosaures, et sous sa forme la plus dévoyée, nul doute que son image restera dégradée auprès des Français.

mercredi 11 juillet 2012

Le moral des investisseurs est au plus bas



En recul pour le 4ème mois consécutif, le moral des investisseurs en zone euro a atteint au titre du mois de juillet un plus bas de trois ans, selon le cabinet d’études Sentix. La crise de la dette dans la région continue d’affecter le sentiment des opérateurs. Ainsi, depuis juillet 2011, le nombre de pessimistes dépasse régulièrement celui des optimistes. Il convient toutefois de souligner deux choses. Premièrement, le précédent accès de faiblesse de cet indicateur a été enregistré en décembre dernier, juste avant que les marchés ne rebondissent dans d’importantes proportions. Deuxièmement, le dernier sursaut d’optimisme a eu lieu en mars, à savoir quelques jours avant que les indices n’entament leur descente. Au regard de ces éléments, la déprime actuelle n’a rien de catastrophique. Elle pourrait même augurer d’un regain de forme... 

mardi 17 avril 2012

Une bulle immobilière... en Allemagne


Alors que le Président Nicolas Sarkozy dit vouloir gommer les différences existantes entre les systèmes fiscaux français et allemand, un certain fossé demeure, voire se creuse, au fil des réformes menées de part et d’autre du Rhin. Plus généralement, dès que l’on parle d’économie en France et en Allemagne, ce sont véritablement deux visions qui s’affrontent, plus qu’elles ne se rapprochent. Le secteur de l’immobilier ne fait pas exception à la règle. Dans l’Hexagone, la flambée des prix de la pierre enregistrée depuis un peu plus d’une décennie a pu s’opérer sans déclencher la moindre alerte. Ni les économistes, ni les professionnels du secteur, ni les responsables politiques n’ont cru bon de souligner que cette hausse vertigineuse s’apparentait à une bulle, décorrélée des fondamentaux de l’offre et de la demande. 
En Allemagne, le marché est resté au contraire atone durant de longues années. Depuis quelques mois, il témoigne pourtant d’une vigueur insoupçonnée. Après avoir progressé de 2,5 % en 2010, les prix de l’habitat ont grimpé de 5,5 % en 2011 et accélèrent en ce début d’année 2012, portés par des taux d’intérêt exceptionnellement faibles. Rien de comparable avec ce qui s’est produit en France, nous direz-vous. Et pourtant ! Cette hausse encore limitée des prix alarme d’ores et déjà les observateurs et les autorités de par sa nature « irraisonnée ». Les uns l’expliquent par le recul des taux d’intérêt allemands, lié à la crise des dettes souveraines. Les autres font remarquer que les prix progressent plus vite que les loyers, ce qui fait reculer la rentabilité. Un phénomène qui ne saurait durer trop longtemps sans faire naître des aberrations de marché. D’aucuns notent enfin que les capitaux étrangers en quête de refuge sont venus alimenter le mouvement. Sur la base de ces éléments, l’Allemagne décèle donc une bulle immobilière qu’elle veut tuer dans l’œuf. 
En France, les prix ont quasiment triplé depuis 1997 grâce à la baisse des taux, à l’afflux de fonds étrangers et à l’adoption de mesures incitatives (Scellier, PTZ+, etc.). La rentabilité, autour de 3 % brut, est désormais dérisoire au regard des règles contraignantes imposées aux propriétaires et des taux sans risque à 3, 5 ou 10 ans. Et pourtant, si certains déplorent la cherté de l’immobilier, très peu de personnes dénoncent l’existence d’une bulle. Récemment, The Economist regrettait de voir la France vivre dans « un déni de réalité » face à la situation économique. Ce jugement semble pouvoir s’appliquer au marché immobilier hexagonal. Ironie du sort, ce même journal estime dans son étude annuelle que les appartements et les maisons françaises restent surévaluées de 47 %...

mercredi 28 mars 2012

Les candidats à la présidentielle et l'investissement


Alors que le Journal officiel a rendu public le patrimoine du Président-candidat Nicolas Sarkozy, les journalistes se sont précipités pour faire le même constat, à savoir que l’hôte de l’Elysée reste assujetti à l’ISF et que la valeur de ses avoirs a progressé de 30 % depuis 2007. Voilà tout ce que nos chers observateurs ont cru bon de noter. L’analyse des biens de Nicolas Sarkozy révèle pourtant un détail bien plus troublant à nos yeux : le Président ne possède en effet aucun portefeuille boursier. Ni action, ni obligation. Rien de « financier », du moins en direct. M. Sarkozy possède bien une assurance-vie mais il est impossible de savoir si elle est investie en euros ou en unités de compte. Pour un patrimoine de 2,7 M €, l’absence de titres financiers constitue une étrangeté, si ce n’est une aberration. A titre de comparaison, nous nous sommes donc tournés vers les déclarations de patrimoine adressées au journal L’Express et à sa demande par les principaux candidats à la présidentielle. Et qu’apprend-t-on ? Que cette bizarrerie n’en est finalement pas une dans le monde des candidats à la magistrature suprême. François Hollande, « l’ennemi de la finance », ne possède ni action, ni Sicav. Marine Le Pen détient des napoléons pour une valeur estimée à 3 000 € mais aucun portefeuille en Bourse. Jean-Luc Mélenchon place ses économies sur un Livret A et un Livret de Développement durable (LDD). Enfin, François Bayrou ne déroge pas à la règle, même si la mention d’«une plus-value de cession de sicav de 657 €» nous indique qu’il a été à un moment investi sur un fonds d’investissement. A eux cinq, ces candidats possèdent, du moins si l’on en croit leur déclaration, environ 6 M €. Et pas une seule action... Au final, il y a deux manières d’analyser cette absence. Soit nos politiques ne croient pas dans les entreprises françaises, se refusent à investir dans leur développement et donnent donc d’inutiles leçons sur le sujet. Soit ils ont opéré un savant nettoyage de leur patrimoine dans l’optique de la campagne présidentielle pour éviter d’être taxés de «capitaliste». Dans les deux cas, leur attitude est navrante. 

mercredi 7 mars 2012

Le dessin de la Une de Votre Conseiller Patrimonial n°16


Votre Conseiller Patrimonial n°16 est sorti

Au sommaire du numéro 16 (fin février)
Eclairage : Loi de Finances 2012  : retrouvez les éléments finaux, à savoir le gel des barèmes, la hausse du PFL, la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, le plafonnement des niches fiscales, la baisse de 15 % des réductions et crédits d'impôt, la fin du Scellier, la suppression de l'exonération des plus-values mobilières pour durée de détention, la taxe sur les loyers des logements de petites surfaces, etc.
Actualité : taxation accrue sur les produits de l'épargne, taxe sur les produits financiers, TVA sociale, les propositions fiscales des principaux candidats à la présidentielle française, etc.
Fiche : l'achat en viager : un investissement immobilier très particulier
Placements : Bourse :  les marchés opèrent un rattrapage principalement grâce à l'effet de balancier. Les Fonds à formule : ces fonds structurés ou à promesse présentent-ils un réel intérêt ?
Questions/réponses : assurance-vie et exonération, Scellier et possibilité de location à un parent, le point sur l'investissement Scellier à la suite du vote de la dernière loi de Finances, ISF et abattement sur la résidence principale, assurance-vie et amendement Fourgous, évolution dans le temps des prélèvements sociaux pesant sur l'épargne, comment régler un différent avec sa banque.

Cas pratique : le cas des donations aux enfants et petits-enfants



jeudi 16 février 2012

Facebook, une chère, très chère introduction


L’introduction en Bourse de Facebook est donc lancée. Le groupe a dévoilé ses comptes financiers : en 2011, il a réalisé un bénéfice net d’environ 1 Md $ pour un chiffre d’affaires de 3,7 Mds $ (+ 88 %), ce qui fait ressortir une rentabilité nette en ligne avec celles de Google. La publicité a par ailleurs représenté 85 % de ses revenus. Enfin, et c’est là le principal atout de la société, le réseau social compte 845 millions d’utilisateurs. Ce dernier chiffre fait « fantasmer » de très nombreux investisseurs qui y voient un immense réservoir de revenus. Actuellement, chaque utilisateur rapporte 5 $ à Facebook, contre 38 $ pour Google. Si le groupe de Mark Zuckerberg parvenait à égaler le moteur de recherche en la matière, son chiffre d’affaires grimperait aux alentours de 30 Mds $. Bien sûr, Facebook table aussi sur d’autres sources de revenus qui proviendraient de partenariats, comme celui conclu avec l’éditeur de jeux Zynga. Mais est-ce aussi simple ? Rien ne dit que l’utilisateur de Facebook sera aussi rentable que celui de Google. Le premier vient échanger avec ses amis, communiquer (acceptera-t-il d’être assailli de pubs ?) tandis que le second est en recherche active d’informations, et donc de liens Internet. Facebook évolue par ailleurs en vase clos alors que Google est ouvert sur la toile en proposant des liens publicitaires sur tous les sites. En 2004, Google réalisait 3,2 Mds $ de chiffre d’affaires et 400 M $ de bénéfices. Mais le groupe avait été introduit avec une capitalisation de 28 Mds $. Facebook réalise un chiffre d’affaires équivalent mais demande à être trois fois plus valorisé. Le plan de développement de Facebook est-il si bien ficelé pour justifier une telle valorisation ? Pas vraiment. Le groupe s’introduit pour permettre aux premiers actionnaires de valoriser en Bourse leur investissement. Au-delà des frais qui devront être payés aux banques d’affaires, l’argent levé ne servira pas à financer la croissance puisque Facebook est non seulement rentable mais détenteur d’une trésorerie largement positive. Enfin, Mark Zuckerberg, qui dit vouloir « aider les gens à transformer le monde », s’est assuré de conserver le contrôle de la majorité des droits de vote.  
Il sera quasi-impossible de souscrire à l’introduction pour les investisseurs français. Les intermédiaires américains réserveront en effet les titres à leurs clients. Faut-il acheter une fois le titre coté en Bourse ? L’excitation peut faire flamber le titre. Mais le potentiel « réel »nous semble réduit. Notre réponse est donc « non ».

mercredi 25 janvier 2012

La finance et le politique


« Mon véritable adversaire n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, ne présentera jamais sa candidature et pourtant gouverne tout ». A l’occasion de son premier grand meeting de campagne, François Hollande a donc pris pour cible le monde de la finance. En d’autres temps, certains la qualifiait d’apatride, M. Hollande a préféré la décrire « sans visage ». Le candidat socialiste n’a rien inventé mais s’est contenté de recycler la fameuse dénonciation par François Mitterrand des « puissances de l’argent ». C’est simple et efficace à l’heure où une majorité de Français tient pour responsable de la crise « la finance ». Malheureusement, la vision de M. Hollande est volontairement fausse, comme l’était déjà celle du futur Président Mitterrand en 1971. La crise actuelle n’est pas la conséquence d’un putsch mené par des financiers sans foi ni loi au détriment de l’Etat et de ceux qui voudraient se faire passer pour ses fidèles serviteurs, à savoir les politiques. En réalité, c’est exactement l’inverse. Nous sommes en crise aujourd’hui parce que le monde politique a fait main basse sur la finance. Qui a contraint les banques américaines à accorder des prêts immobiliers aux ménages insolvables ? Qui a incité les banques centrales à baisser les taux d’intérêt pour faciliter l’endettement des Etats ? Les politiques. Qui, en France, dirige les établissements qui ont docilement acheté les obligations publiques émises par des Etats européens surendettés ? Qui, encore, se verse des bonus hors normes ? Des énarques et des inspecteurs des Finances. Enfin et surtout, qui a dépensé sans compter pour tenter de s’allier la majorité des suffrages ? Vous connaissez la réponse. L’actuel Président Sarkozy n’a d’ailleurs pas dérogé à la règle : en cinq ans, il a accru la dépense publique de 15 % pour masquer l’inefficacité d’un système mis en place par les politiques pour les politiques. La finance, telle que présentée par M. Hollande, n’existe pas. Ce n’est pas un obscur ennemi qui a conduit la France et d’autres pays au désastre. C’est l’amour du pouvoir et de l’argent facile ainsi que le cynisme de la classe politique. 

mercredi 18 janvier 2012

Vent debout contre la finance

« Il faut faire participer la finance à la réparation des dégâts qu’elle a provoqués. C’est question d’efficacité. C’est une question de justice. C’est une question de morale. La taxe des transactions financières doit être mise en œuvre ». Ainsi parlait Nicolas Sarkozy lors de ses vœux présidentiels, reprenant la vieille antienne qui consiste à remplacer les problèmes par la désignation de pseudo-responsables. Nous sommes déjà revenus sur le sujet dans ces colonnes (voir PU n° 2481, page 16), il est donc inutile d’en rajouter. Pour l’heure et parmi les dirigeants européens, seuls le Président de la République française et la Chancelière allemande Angela Merkel tiennent ce discours, fors quelques nuances. Mais cette dernière semble ne pas ressentir l’empressement qui emploie actuellement l’Elysée, à quelques mois des élections présidentielles. Désirant couper l’herbe sous le pied de l’opposition qui s’est prononcée pour l’adoption rapide d’une telle taxe, Nicolas Sarkozy pourrait décider de sa mise en place à l’échelle de la France seule, nous apprend la presse. Et un conseiller du Président d’indiquer : « même si on y va tout seul, on peut espérer récupérer plusieurs centaines de millions d’euros ». N’était-il pas question initialement de justice et de morale, même si ce genre de considération peut, en l’espèce, prêter à la controverse ? Finalement, il ne s’agit donc que de « basse » comptabilité pour un Etat exsangue... Et  tant pis pour le secteur financier parisien dont le chant du cygne se rapproche donc...